Les Ainu sont les premiers habitants des îles japonaises. On suppose qu'ils descendent de divers groupes humains de Sibérie qui seraient venus du continent asiatique à l'ère Jomon (période préhistorique).
Ces aborigènes japonais furent progressivement repoussés dans le nord de l'île principale du Japon ou assimilés par les Japonais tout au long de la période historique.
A l'ère Meiji (1868-1912), le peuple ainu ne comptait plus qu'une trentaine de milliers d'individus. Installés définitivement dans l'île d'Hokkaîdô, ils furent reconnus officiellement par les autorités politiques japonaise comme étant les premiers aborigènes du pays. Les ainu devaient désormais renoncer à leurs spécificités culturelles pour devenir des sujets impériaux.
Par la suite, dans le Japon devenu démocratique, la politique d'assimilation du peuple ainu fut poursuivie. Cependant, les Tehito ("hommes poilus"; les Ainu présentent la particularité d'avoir en général un système pileux très développé...), comme les Japonais les appellent avec mépris, se regroupèrent en association pour préserver et promouvoir leur culture, notamment leur langue.
Depuis 1997, une loi votée à la diète nationale affirme la spécificité de la culture ainu au sein de la nation japonaise; une brèche dans la soi-disant homogénéité raciale du Japon...