le personnage décoiffépiqués dans une chevelure bien nette, quelques traits allant dans tous les sens...droites ou frisottées si le personnage a les cheveux raides, ces mèches rebelles sont de simples traits grossièrement rajoutés sur un dessin plus élaboré. Le personnage est aussi parfois débraillé, son vêtement lui tombant des épaules… La case ne contient généralement pas de bulle de dialogue, ou alors celle-ci contient juste un point d’exclamation : le personnage décoiffé est incapable de parler, incrédule et décontenancé, voire quasi-désespéré, devant un événement qu’il juge ridicule ou pitoyable.
Le personnage décoiffé crée un effet de repoussoir entre le héros et l’événement : ce qu’il vient de voir ou entendre est inconvenable. C’est une façon de stigmatiser sur le mode comique et bon enfant un élément exagéré ou absurde du récit : le lecteur sourit alors immédiatement !
Ce signe graphique est fréquent dans les séries jeunesse, mais plus rare dans les séries destinées au adultes. C ‘est l’avatar d’une scène typique des dessins animés japonais des années 80 : incrédule et stupéfait, le personnage s’écroulait alors subitement, puis se relevait décoiffé et débraillé, pour montrer son effarement.
Le personnage décoiffé est compatible avec des codes qui exprime l’embarras, tels que la goutte de gêne ou les traits de rougeur. En revanche, il n’est jamais utilisé avec des codes qui indiquent la précipitation ou l’action, comme les postillons de parole, car le personnage doit rester statique, inactif et muet.